#0 - Mission Vies De Mère
Bon, on ne va pas se mentir, je suis tout feu tout flamme de vous présenter le tout premier épisode du podcast Vies De Mère !
Je vous y raconte la naissance de Vies De Mère. De l’ascension de la bonne élève, bousculée par la découverte de la maternité et de la nouvelle vie qui est venue s’ajouter aux autres, à la descente aux enfers. Et puis, sur le chemin de la reconstruction après le burn-out, l’évidence de la mission Vies de Mère : celle de retransmettre mes apprentissages et d’accompagner les mères pour leur éviter l’épuisement.
La maternité comme une évidence
Je suis devenue mère pour la première fois en 2017. Pour moi c’était une évidence : j’étais l’aînée de ma fratrie et la baby-sitter officielle de nombreuses familles pendant des années… La question pour moi n’était pas de savoir SI mais QUAND j’allais avoir des enfants.
Jusque-là, mes vies étaient plutôt faciles. Bonne élève, j’ai enchaîné hypokhâgne, sciences po, mon master en ressources humaines, puis les stages et les premiers jobs. Jusqu’à obtenir un poste de DRH dans la mode, auquel se sont ajoutés des projets d’envergure pour le groupe dans lequel je travaillais.
Et même si ma vie professionnelle prenait beaucoup de place, j’avais une vie plutôt riche, du temps pour moi, ma vie de couple, mes amis, des voyages… Je menais une vie qui me plaisait et j’imaginais que la vie de mère, ça allait être la même, avec « juste » un bébé en plus.
Spoiler : je ne l’ai pas exactement vécu comme ça…
En bonne élève que j'étais, atteinte de perfectionnite aigüe et de culpabilité compulsive, j'ai eu beaucoup de mal à gérer le cumul des casquettes
De la poursuite de la perfection au burn-out
La bonne élève que j’étais, atteinte de perfectionnite aigüe et de culpabilité compulsive, a eu beaucoup de mal à gérer le cumul des casquettes. A trop vouloir tout bien faire, je me retrouvais avec l’impression persistante d’être en échec sur toute la ligne.
Au travail d’abord, parce que je ne parvenais pas à y accorder autant de temps qu’avant et à m’organiser avec autant de flexibilité.
Avec mon enfant ensuite, parce que je ne parvenais pas à appliquer le modèle d’éducation que je visais.
Dans ma vie de couple aussi, parce que pas assez présente et aimante.
Avec mes amis enfin, que je voyais peu, voire plus.
J’étais persuadée que tout le monde réussissait mieux que moi, sur tous les plans.
Alors je me suis formée à la programmation neuro-linguistique, la PNL, avec pour objectif d’avoir des outils pour mieux écouter les autres, mieux faire mon travail de DRH, et mieux faire mon travail de parent.
Et avec cette approche, j’ai commencé à interroger l’alignement entre mon idéal de vie et mon quotidien. Avec le recul, je sais que c’est à ce moment-là que j’ai vu les fissures, mais j’étais pas encore vraiment prête à les accepter et les examiner.
J’ai lutté jusqu’à un beau matin de septembre 2019, où le burn-out a fait irruption dans ma vie. Erreur 404, corps introuvable.
Il m’a fallu des mois pour comprendre comment j’en étais arrivée là, avec une psychothérapie, des tonnes de livres et des heures de podcasts de développement personnel.
Je me suis trouvée face à toutes les injonctions liées à mon rôle de femme et de mère dans une société patriarcale
La déconstruction nécessaire à la reconstruction
J’ai compris la place qu’avait pris la peur dans ma vie. Peur de mal faire, d’être rejetée, ou de déplaire, et de rater. J’ai mis le doigt sur tous les « il faut » que ma petite voix me répétait à longueur de journée.
Et en creusant un peu, j’ai du me rendre à l’évidence. Aussi indépendante, autonome et féministe que je croyais être, je me suis trouvée face à toutes les injonctions liées à mon rôle de femme et de mère dans une société patriarcale. Et j’ai mesuré à quel point je les avais intériorisées.
La bonne nouvelle, c’est que tout ce que j’avais appris, je pouvais le désapprendre.
C’est là que j’ai décidé de changer de vie professionnelle et de devenir coach de vie. La PNL avait déjà bien rempli ma boîte à outils, et je l’ai étoffée avec une certification au coaching.
Ces deux approches-là ont vraiment changé ma vie.
Je ne suis pas devenue une autre personne. Je n’ai pas éliminé toutes mes angoisses, je ne suis pas non plus devenue maître zen. Mais j’ai arrêté de construire des murailles d’idéaux contre lesquelles me taper la tête. Surtout, j’ai commencé à prendre le temps de construire ce qui m’allait bien à moi.
Mission Vies De Mère : accompagner et prévenir l'épuisement des mères
Et ce qui me va bien maintenant, c’est d’être auprès d’autres femmes. D’autres mères qui se débattent avec leur perfectionnisme et les injonctions qu’elles pensent incontournables.
La mission que je me suis donnée, c’est d’aider à prévenir l’épuisement des mères en leur donnant les clés pour mieux choisir et mieux vivre chacune de leurs vies.